24 septembre 2006

 

Les droits de l'autre...

Lorsque j'étais petit, mes parents m'ont répété des milliers de fois un grand principe. Il ne s'agissait ni de Qui va à la chasse perd sa place, ni de Mange ta main et garde l'autre pour demain. Non, ils m'ont plutôt enseigné que mes droits se terminaient où ceux des autres commencent. Encore aujourd'hui, c'est quelque chose que j'ai toujours en tête.
Lorsque les médias ont commencé à parler des difficultés liés au port du hidjab ou du kirpan dans les écoles montréalaises, je n'en ai pas fait de cas. En effet, si ces gens réclamaient le droit de porter leurs signes religieux dans des lieux publics, en quoi le droit des autres utilisateurs de ces lieux étaient brimés? Même chose pour établir des locaux religieux... En quoi est-ce plus grave que de fournir un local à un club d'échecs? Et le hidjab, est-ce si grave? En quoi les couvre-chefs, quelqu'ils soient, nuisent à l'apprentissage? Et le kirpan, tant qu'il demeure un objet religieux, est-il si dangereux? (parenthèse : j'ai fréquenté un collège privé au secondaire, et un crucifix, dans une bataille d'ados, ca peut faire mal également, j'en ai de bons souvenirs!)
Ce week-end, La Presse a publié une série d'articles sur les accommodements entre religions. Un de ces articles touchait le dossier des soins médicaux qui sont dispensés aux musulmans et juifs dans les hôpitaux montréalais. (c'est ici pour lire!)
Dans ces exemples, les communautés culturelles en cause ne tiennent pas compte des droits des autres. Les médecins et les employés ont également des droits dans notre société. Entre-autre celui de gagner leur vie. Et les autres patients également ont droit à des services, et l'organisation du travail ne doit pas réduire leurs droits, au nom de l'accommodement des communautés culturelles.
L'article parle également de certaines personnes qui refusent de transiger avec des femmes en autorité, demandant de parler à un homme. Ceci laisse supposer que ces mêmes personnes, dans leur vie professionnelle, refuseraient d'engager une femme à un poste de responsabilité. C'est quelque chose d'inacceptable dans notre Québec des années 2000.
Continuons à accepter le hidjab et le kirpan dans les endroits publics. Mais refusons d'accorder des privilèges qui briment les droits des autres membres de la société, au nom de valeurs ou d'enseignements religieux. Parce que vivre en société, c'est également considérer les droits de l'autre. Et pour les musulmans et les juifs qui ont décidé de vivre au Québec, les catholiques et les athés sont les autres.

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Bien dit !
 
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