13 mai 2007

 

Marois et le problème du PQ

Dans son discours de mise en candidature aujourd'hui, Pauline Marois exprimait, grosso modo, que le PQ doit écouter les Québécois, comprendre leurs aspirations et proposer un programme en conséquence. Bien sûr, tout ceci en gardant en tête que nous sommes socio-démocrates et souverainistes.

Tout ça me réjouit. Parce qu'un des problèmes du PQ, c'est de croire que, s'il n'obtient pas les appuis suffisants, c'est que la population n'a pas compris. Il suffit alors d'expliquer encore ce que nous proposons, jusqu'à ce que les électeurs comprennent.

Une illustration de ceci? Ça sort de l'hebdomadaire Nord Info, de la région des Laurentides. La présidente du PQ de Blainville, madame Thaïs Dubé, y déclare que, «Le programme du Parti québécois est excellent. Ce qu’il faut, c’est l’expliquer». (Source)

Pas étonnant que l'on aille perdu même la majorité des circonscriptions des Laurentides et de Lanaudière.

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Comments:
Merci vous êtes mon premier commentaire :) Je reviendrai vous lire! J'adore parler politique même si je ne suis peut-être pas (en fait de loin) Michel C. Auger. Je vais vous ajouter dans ma liste de lien encore bien courte... en espérant m'y retrouver aussi! Joseph Facal je l'aime bien aussi. Mais je ne crois pas qu'il a la trempe d'un chef. Mais un rôle bien important dans le PQ il dois revenir! Ça manque de vedette dans le parti!
 
En disant qu'elle ne ferait pas nécessairement de référendum dans un prochain mandat, Marois prend une route dangereuse. Je vois difficilement comment le PQ peut exister sans projet référendaire...
 
Louis : Le projet référendaire? C'est la première fois que je l'entends celle là!

Le projet du PQ, c'est l'indépendance du Québec. Le référendum, un outil parmi d'autre.

Si je me construis une maison bien à moi, le marteau ne constitue pas le projet.

David: Tu repasses quand tu veux! :)
 
Je note qu'ironiquement la journaliste qui a signé le texte est elle-même une ancienne présidente des jeunes des Laurentides au PQ... Le monde est petit! ;)
 
Il y a un truc qui m'échappe. Depuis les dernières élections j'ai usé mes doigts presqu'au sang tellement j'ai «claviéré» pour laisser des commentaires ici et là sur les blogues en écrivant très simplement que selon moi il est clair que les citoyens ne veulent pas d'un référendum à tout prix, en toute hâte. Du coup on m'a lancé des roches, ou plutôt des garnottes, à plus d'une reprise, croyez-moi, dans le genre : «voyons donc, faut pas mettre le projet de souveraineté de côté !». Hein ?

Me semble qu'il y a une nuance entre référendum et souveraineté, non ? (Bougez pas, je consulte mon dico... tiens, ces deux termes ont des définitions totalement différentes; ouf, je suis rassurée !) Me semble que c'est logique de ne pas tenir un référendum quand il manque CLAIREMENT au moins 10% d'appui au projet, non ? Me semble qu'il serait intelligent d'en convaincre quelques autres avant de passer au vote, non ? Une consultation ne devrait pas s'imposer d'elle-même, naturellement, quand les citoyens en voudront, et non pas quand le parti en voudra ?

Pourquoi se tirer dans le pied ? Surtout après s'être donné un coup de marteau sur les doigts !
 
Le PQ est en train de se tirer dans le pied et de faire l'autruche. La solution serait de mieux expliquer leur programme à la population? Si seulement c'était aussi simple!

Certains membres du parti semblent oublier que leur programme comporte quelques lacunes et qu'il aurait besoin d'être revampé!
 
Émilie: Le problème, c'est qu'avec les militants qui prône le "mieux explicatisme" pour passer à la prochaine élection, on doit mieux expliquer notre point de vue!

Nous sommes plusieurs à vouloir le revamper le programme. Tu embarques avec nous?
 
C'est ce que j'appelle la "pédagogie de la souveraineté". Une forme d'attentisme, tant qu'à moi. Il y a quelques temps, dans mon blogue (31 mars) je reprochais à madame Marois de s'appuyer sur cette doctrine de manière trop rigide. Voyons voir cette stratégie incroyablement originale (ironie): expliquer la souveraineté, prendre le pouvoir, expliquer encore plus, référendum.

Au moins, le principe des "conditions gagnantes" de Bouchard ne nous imposait pas une seule et unique manière d'atteindre nos objectifs. Mais la maudite pédagogie, franchement, ça va faire. Les Québécois ne veulent pas entendre des gens leur parler de haut (ça contrevient à au moins deux cordes sensibles des Québécois, voir le livre des Jacques Bouchard)... les Québécois veulent des gens d'action (et là je ne parle pas du parti dont le nom débute par "Action").

Bref, ce que le peuple semble vouloir, c'est ce que le PQ leur a servi entre 1976 et 1979: des réalisations concrètes qui font avancer notre quête d'accomplissement national et notre émancipation, et des gestes symboliques de défiance envers le fédéral.

Bref, un parti qui PENSE et qui AGIT à la manière des Québécois.
 
J'embarque... à pieds joints!
 
Excusez-moi d'être hors-sujet mais... Thaïs, quel joli prénom. Sur une musique de Massenet, on se prend à rêver. Ça donne le goût de connaître la dame en question!
 
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