27 août 2007
Les défunts superlatifs
Il semble exister une tradition au Québec. Celle d'oublier nécessairement tous les défauts d'une personne, dès qu'elle décède. D'ailleurs, on se rappellera toutes les insultes lancées à Pierre Falardeau lorsque celui-ci avait fait un portrait peu élogieux de Claude Ryan dans les jours qui avaient suivi sa mort.
Mais bon, c'est vrai qu'il n'est pas de bon ton de blaster un mort. Ils ne sont plus là pour se défendre.
C'est pourquoi je n'avais rien écrit jusqu'à maintenant sur la mort de la Mairesse Boucher.
Mais après avoir vu le déluge de superlatifs pour vanter son "excellent" travail de gestionnaire munipale, j'ai revu ma position. Voici donc mon point de vue sur certains éléments qui sont repris ad-nauseam sur les blogues, dans les lettres d'opinion et les vox pox.
- Elle était une grande démocrate: Parlez-en aux conseillers d'opposition à Ste-Foy à l'époque... ou encore rappellez-vous du climat d'affrontement avec le RMQ depuis janvier 2006. Il y a aussi les référendums à répétion pour faire passer ses idées de nouvel hôtel de ville; dire que l'on reproche au PQ d'en tenir un aux 15 ans!
- Elle était une gestionnaire hors-pair: Pour juger du travail d'un gestionnaire, surtout dans la vie publique, il ne faut pas regarder seulement les états financiers. Bien gérer, c'est surtout éviter les crises. Malheureusement, pour la Mairesse Boucher, créer des crises faisait partie de son arsenal pour règler les situations. L'ensemble des négociations sur les conditions de travail menées sous son règne en sont un bon exemple.
- Elle était la Mairesse des pauvres: Celle-là, c'est la meilleure. Elle s'opposait aux HLM à Ste-Foy. Il n'y avait pas de pauvres à Ste-Foy, disait-elle à l'époque. Ben oui...
Libellés : Coups de gueule, Ma ville