20 septembre 2007

 

Tellement pas surpris!

Intéressant papier dans le Protègez-vous à paraître ce week-end. En collaboration avec Option consommateurs, ils ont mené une enquête auprès de 39 conseillers financiers. On peut avoir un aperçu de l'article ici.

Je vous raconte 2 anecdotes. Et des conseillers financiers, dans ma vie, j'en ai pas rencontré des tonnes. Disons 3!

La première. C'est la période de RÉER, hiver 2004. J'ai près de 10 000 $ en comptant, que je souhaite placer. Le rendement n'est pas mon premier objectif: je veux surtout profiter des déductions d'impôts et profiter du régime d'accession à la propriété (le RAP) à moyen terme. Je rencontre un conseiller de La Capitale et lui explique ma situation. Mi-vingtaine, salarié, aucune dette, peu de dépenses (merci maman!). Et après, je lui explique mes plans: acheter une propriété. Je lui fais donc un chèque et c'est règlé.

Quelques mois plus tard, retour d'impôts aidants, je replace quelques milliers de dollars. Cette fois-ci, je me lance dans l'indiciel. Je ne le regrette pas, puisque j'obtiens près de 25 % de rendement.

Début 2006, j'achète une maison avec celle qui était devenue Madame ma Conjointe. Je retire donc mes RÉER. Surprise en ouvrant l'enveloppe... le montant n'est pas celui que j'attends. J'observe attentivement, pour ensuite remarquer une pénalité pour avoir sorti mon premier placement...

J'appelle mon conseiller. Il avait mal compris, il y a eu une erreur, bla bla bla. Mais il me console vite : " Avec l'argent que tu as fait avec ton fond indiciel, tu arrives presque au montant de ta pénalité". Bravo champion!

La deuxième. En achetant la maison, on nous propose une assurance-vie sur l'hypothèque. On me propose aussi de rencontrer une conseillère de Desjardins sécurité financière. Ce que j'accepte.

Un soir, on rencontre la conseillère. Elle nous expose l'importance d'avoir une assurance-vie, de ne pas laisser de dette. Elle nous présente seulement l'assurance-vie qui peut venir avec l'hypothèque. Mais moi, je suis un curieux! Alors je pose des questions sur ses autres produits.

Rapidement, je calcule que prendre une vraie assurance-vie, c'est bien plus rentable.

En gros, en assurant l'hypothèque, les primes sont d'abord élevées, pour ensuite diminuer. Le remboursement, en cas de décès, suit la même courbe, puisque l'hypothèque est remboursée à chaque mois. Une vraie assurance-vie, je paie un montant stable, et je reçois un montant stable.

Alors, au total, je verse moins, je reçois plus. Et puis, en début de vie active, le paiement se glisse beaucoup mieux dans un budget. Je présente mes calculs à la conseillère. Après réflexion, elle m'avoue, en toute candeur, que j'ai bien raison... Qu'elle ne comprend pas pourquoi son employeur ne lui a pas appris ça... Que dans notre situation, c'est la solution la plus rentable...

Mon oeil que ton boss ne le sait pas. Même chez Desjardins, le but, ce n'est pas de bien me couvrir, c'est de faire des sous.

La morale? Maintenant, je prends les informations, je fais mes calculs, et j'achète ce que je veux. Les conseils de conseillers? Non merci, ce n'est pas pour moi qu'ils travaillent!

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Comments:
Quand j'ai appris la nouvelle du Protégez-vous cette semaine sur les conseillers financiers, j'ai immédiatement pensé à un type qui est maintant chef du prêt hypothécaire du Canada Trust, dont j'ai parlé sur mon blogue et qui a fraudé des gens juste avant...

http://emma123.wordpress.com/2007/06/22/un-fraudeur-se-cache-comme-chef-du-pret-hypothecaire-de-canada-trust/

Par ailleurs, comme toi mon expérience personnelle me dit qu'il faut s'informer plus avant de se rendre à la banque qu'avant. Moi, je me rappelle qu'une fois un conseiller avait placé mon argent dans un fond 'pas protégé par la loi de la Banque'... je l'ai vu lorsque j'avais reçu mon premier état de compte... Je lui avais téléphoné pour lui dire ce qu'il avait fait là ? Il m'avait répondu qu'il faut prendre des risques dans la vie... que les intérêts sont plus élevés. Eh bien, je lui avais répondu... tu prendras des risques mais pas avec mon argent!!! Et j'avais fais annuler le tout pour me remettre mon argent dans des fonds bien tranquille! Ah oui, j'ai jamais voulu repasser par ce conseiller par la suite et 1 an après mon épisode, celui-ci avait été congédié de la Banque... devine pourquoi ?
 
Retenez cette idée: tous les gestes (je dis bien TOUS) que l'on pose dans la vie sont égoïstes. Un conseiller financier - (le terme n'est pas permis légalement, mais c'est un autre débat)- travaille d'abord pour lui. A travers votre besoin, il prendra la solution qu'il l'avantage le plus. Sinon, pourquoi ferait-il ce job ?

Mon père a vendu de l'assurance-vie une longue parie de sa vie professionnelle car c'était le moyen qu'il avait choisi de faire un salaire suffisant pour nourrir une grosse famille. Quand un "prospect" - c'est comme ça qu'ils appelaient ça - disait Non, il disait: c'est là que la vente commence. Car il ne devait repartir que lorsqu'il avait ajouté des dollars à son salaire (par la vente de produits) car la rentrée des classes arrivait ou qu'un autre enfant s'annonçait.

Le conseiller financier n'a aucun intérêt à vos besoins. Il ne s'intéresse qu'au pactole que vous lui offrez pour se constituer un salaire le plus élevé possible. Ce n'est pour lui qu'un accessoire, un moyen. Sachez que quand il vous serre la main, à la fin de la rencontre, il pense d'abord à ce que le deal va lui rapporter.
 
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