25 octobre 2007

 

Rigueur et B'nai Brith

Le lobby B'nai Brith Canada attaquait aujourd'hui le projet de loi 195 déposé par le Parti Québécois et Pauline Marois. Bien sûr, le B'nai Brith fait preuve, ici encore, d'une impartialité et d'une rigueur sans faille...

Alors, selon Steven Smilovitch, un conseiller juridique de l'organisation, le projet de loi est digne des partis d'extrême-droite d'une certaine époque de l'Europe de l'Est. Oui, oui, c'est ça...

Comparons donc la proposition péquiste avec celle d'autres états.

Au Québec, après l'adoption de la loi 195, un nouveau citoyen devrait avoir une connaissance appropriée de la langue française pour être candidat à des élections. Cependant, il n'aurait pas besoin de cette connaissance de la langue pour exercer son droit de vote, obtenir des services ou profiter des différents droits prévus par les chartes.

Au Canada? Il faut avoir une connaissance de l'anglais ou du français permettant de tenir un échange avec une autre personne. Il faut également possèder une certaine connaissance de l'histoire du Canada, qui sera évaluée avec un test. Ensuite, il faut assister à une cérémonie, au cours de laquelle il faudra prêter allégeance à Bébette 2 et à sa potiche Mimi. Après, l'immigrant devient un citoyen canadien, et peut profiter de l'ensemble des droits prévus. Pas avant.

En Israël? Je vous copie un extrait de site web:
Par la suite, en 1952, la Loi sur la citoyenneté fut adoptée et fixa les conditions d'octroi de la citoyenneté israélienne. La loi oblige tout candidat à la citoyenneté israélienne d’avoir une certaine connaissance de l’hébreu, mais ne nécessite aucune connaissance de la langue arabe. La loi établit aussi une distinction majeure entre l'acquisition de la citoyenneté par les Juifs et celle des non-Juifs, essentiellement les Arabes, car conformément à la loi seules les personnes définies comme «juives» sont concernées par ce statut. Les juifs bénéficient d'un droit automatique à la citoyenneté, qui découle directement de la Loi du retour (1950) accordant à tout juif le droit d'immigrer en Israël. Une modification de 1970 précise: «Pour les besoins de cette loi, est considérée comme juive une personne née de mère juive ou convertie au judaïsme et qui n'appartient pas à une autre religion.» En 1971, un amendement à la Loi sur la citoyenneté a même permis d'accorder la nationalité israélienne sans qu'il ne soit nécessaire de venir s'installer en Palestine. Le juriste Claude Klein écrivait en 1977: «Depuis l'adoption de cet amendement, il semble que plusieurs centaines de personnes aient bénéficié de ce mode très spécial d'acquisition de la nationalité.» L'acquisition de la citoyenneté israélienne, considérée alors comme inconditionnelle, semble la manifestation la plus éclatante du caractère ethnique de l'État juif.

Quant aux Arabes israéliens, ils obtinrent la citoyenneté à partir d’un fondement juridique différent: celui de leur résidence sur le territoire israélien, à la condition qu’ils aient été présents de façon ininterrompue sur le territoire entre le 14 mai 1948 et l'entrée en vigueur de la loi. Dans tous les autres cas, il est impossible pour un non-juif de devenir citoyen israélien.

(source : http://www.tlfq.ulaval.ca/AXL/asie/israel-3pol-lng.htm)

Plus jamais nous ne devons tolérer d’être associé à l’extrême-droite par le B'nai Brith. Si l’envie leur prend de comparer des politiques d’immigration, qu’ils aillent donc faire la leçon à leurs amis d’Israël.

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Comments:
Je suis hors de moi. Mais vraiment... Je vois rouge (pas libéral).
Ils ont vraiment le front ÇA de gros pour donner des leçons ceix-la.
Tu m'as mis en colère.Ne refait plus ça Guillaume.
 
merci guill ! je fais circuler l'info...
 
Belle trouvaille Guill,
Le Bnai Brith va te mettre sur la liste des actes anti-sémites simplement pour avoir publié ton texte.

Malgré la Charte des Droits et Liberté de la personne du Canada qui me garantit le droit de penser et d'avoir des opinions, je ne peut affirmer ou penser que cette organisation frôle elle-même le racisme ou écrire qu'elle est raciste.....
 
J'ai trouvé ça tellement gros comme trouvaille que j'ai prit l'initiative d'écrire sur le sujet dans mon blogue et sur UHEC. Je ne veux surtout pas que ça tombe lettre morte...
 
Aïe aïe ce que je vais dire là va faire une raison de plus pour certaines personnes de me dire de droite mais pour une fois j'étais tout à fait en accord avec Denise Bombardier...

P.S.: Au journal de 22 heures la journée de cette déclaration elle a dénoncée le Bnai' Brith en disant en gros que c'est un insulte à notre société et qu'ils étaient plutôt mal placés pour parlés puisqu'ils sont eux même un peu extrèmistes.
 
Mathieu Bock-Côté, doctorant en sociologie à l'UQAM, défend le projet de loi 195 à une émission diffusée à CHOQ.fm

On peut l'écouter ici
publications-universitaires.qc.ca
 
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