06 février 2008

 

Pauvres tits anglais

Je viens de terminer d'écouter les Francs Tireurs.

J'aurai eu envie de parler de Richard Martineau qui n'est plus le même depuis son entrevue avec des jeunes punks de Montréal, il y a quelques semaines. Encore une entrevue fort à-propos sur ce sujet, cette fois-ci avec 2 jeunes qui s'en sont sortis.

Mais c'est plutôt le topo de Patrick Lagacé qui a retenu mon attention. Gilles Proulx, en face-à-face avec Allen E. Nutik... Pour ceux qui ne connaissent pas ce sympathique personnage, il s'agit du chef d'Affiliation Québec, un nouveau parti politique. On peut en apprendre davantage sur eux à l'adresse http://www.affiliationquebec.ca/ .

On a eu droit aux discours habituels... Les anglais n'ont plus de droit, ils sont des citoyens de deuxième classe... blablabla. Bien sûr, quand Proulx met sur la table le réseau scolaire anglophone, les universités, les centres hospitaliers de la communauté anglophone, on se rend compte que cette communauté est loin de la situation de peuple opprimé...

Bien sûr, on parle de partition. Les anglais sont des loyalistes, ils demeureront dans leur province de Québec... D'ailleurs, si les Québécois francophones étaient si méchants avec les anglos, leurs permettraient-ils de poursuivre ce dangereux discours sur la partition?

* * *

Tout ça m'a fait pensé à un vieux sketch de RBO, qui avait soulevé certaines critiques à l'époque.

Et en le revoyant (c'est ici, sur tontuyau.com), on se rend compte que, juste en changeant les visages de quelqu'uns, ce sketch est toujours aussi pertinent.

Protégeons vite nos anglais, avant qu'ils disparaissent sous les griffes des vilains francophones.

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Comments:
Ca serait donc dommage!
 
Tonight, I watched an excellent debate on Tele-Quebec where Gilles Proulx answered Allen Nutik on his quest to become the next prime minister of Quebec (one can certainly dream a little).

I wrote this answer to Allen following the broadcast of the debate on Tele-Quebec:

Bonsoir Allen,

Je viens de voir le reportage à Télé-Québec sur votre parti lors de votre confrontation avec Gilles Proulx et je tiens à vous féliciter. Votre français est très bon et on dirait plus ça avançait dans le débat plus on vous sentait à l'aise et meilleur il était. Chapeau, c'est un beau défi de relevé et ce n'est que le début...

Gilles Proulx vous a traité de paranoiaque et de frileux, bon premièrement l'insulte est l'arme des faibles alors vous avez bien fait de ne pas répliquer à l'insulte avec l'insulte. Deuxièmement, parlant de paranoia, nous Québecois avons été élevé dans cette paranoia. Quand Gilles Proulx dit que nous sommes la Louisiane de demain, je crois que c'est un peu paranoiaque...en fait l'esprit même de la loi 101 est paranoiaque. L'esprit de la loi 101 est méfiant envers la langue anglaise dominatrice.

Je trouvais que les deux, vous et monsieur Proulx aviez raison mais que c'était un dialogue de sourds où les partis restaient dans leur camps respectifs. Gilles Proulx a tout à fait raison de dire que le peuple québecois est un peuple colonisé. Je prends par exemple à l'école où je travaille alors que 90% de ma ville québecoise a le français comme langue maternelle. Sur l'heure du midi on peut entendre un DJ faire tourner des chansons anglaises presque exclusivement alors qu'à mon autre école francophone en banlieue de Toronto alors que 99% de la ville est anglaise, l'infime minorité francophone se forçait le cul pour faire tourner des chansons en français et on a même fait venir les Trois Accords pour avoir des artistes francophone là-bas.

Dans les faits, on veut garder la loi 101 mais le français, on s'en contrecalisse (we don't give a f*ck about French). But again as you mentionned, that's OUR problem not you as a person who comes here and chooses to live his life in English.

N'oubliez pas de venir voir mon blogue une fois de temps en temps ;)....et si vous mettez des annonces publicitaire sur votre site d'Affiliation Québec, ça me fera plaisir d'aller encourager vos commanditaires :)))..

Keep on the good work Allen, best regards,

Tym Machine
 
Merci tym_machine de nous poster l'intégral du texte de votre blogue!
 
Moi je ne le ferai pas, je suis trop paresseux... Hé hé!

J'ai écrit là-dessus aussi.

;)
 
Je vois que Tym Machine se cherche des lecteurs.
 
"D'ailleurs, si les Québécois francophones étaient si méchants avec les anglos, leurs permettraient-ils de poursuivre ce dangereux discours sur la partition?"

La partition n'est pas le danger, c'est la solution du problème qui divise fédéralistes québecois et souverainistes québecois.

Pour ce qui est de l'oppression des anglais, elle est bien réelle malheureusement. Un demi-million ont levé les feutres depuis 30 ans et vu qu'ils étaient riches, ils sont partis créer la ville de Toronto, Calgary, Vancouver et ont continué à oeuvré là où ils étaient libres de faire du commerce dans la langue qu'ils veulent.

Comme a souvent dit André Arthur, député fédéral de Portneuf curieusement représentée par un adéquiste au provincial présentement, Toronto est la créature du PQ. Sans le PQ, Toronto n'aurait jamais pu reléguer Montréal au rang de ville de second plan rivalisant avec St Johns NFL et Winnipeg Manitoba au lieu de se battre dans la cour des grands avec Toronto, Calgary et Vancouver.
 
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