15 mai 2007
Rire de Duceppe
Cependant, lorsque Stéphane Dion s'en mêle, je vire rouge (rouge fâché, pas rouge libéral!). En effet, il déclare que "annoncer sa candidature à une course à la direction sous-entend que la décision a été mûrie" et ajoute que "un candidat ne devrait pas se récuser dès que la partie s'annonce difficile".
Je pose la question à ce grand champion international de course des courses au leadership. On fait quoi lorsqu'on se rend compte qu'une candidature d'un adversaire est meilleure? On fait des alliances, on profite des règles bidon d'élection avec délégués et on passe devant le meneur, en dépit du gros bon sens? On fait tout pour gagner et on se crisse du parti?
Il devrait pouvoir nous répondre, car c'est exactement ce que Stéphane Dion à fait le 2 décembre dernier.
Alors, ses conseils sur les courses au leadership, il peut bien se les mettre où je pense!
Libellés : De l'autre côté de la rivière
Comme s'il était le Dieu absolu du leardership. Me semble! :-/
Renard : C'est triste quand même de voir un homme décrit comme brillant et intelligent dire autant de niaiserie dans une même semaine. Il nous prouve bien qu'intelligence et jugement, ce n'est pas dans la même famille.
N'empêche que je trouve qu'il n'a pas tout à fait tord... C'était tout de même «poche» les revirements de girouette de Duceppe, ce coup de dés mal calculés, non ?
Pour avoir été délégué Dion le 2 décembre, je peux vous affirmer que M. Dion a mérité son poste : il a su rallier les militants à ses idées, il était le candidat du compromis.
Si M. Duceppe n'a pas voulu poursuivre sa course, c'est son affaire. Il reste qu'il y réfléchissait depuis longtemps, et la pression médiatique et de nombreux élus, militants et journalistes l'ont poussé à se dépêcher. Il aurait fait une erreur selon lui-même.
La partie aurait été difficile. Trop difficile pour lui, peut-être, suggérait M. Dion, et pour le mouvement souverainiste. Il a pensé que sa récusation était la meilleure chose pour le mouvement souverainiste. Il reste qu'il a choké. Que les Québécois en tirent les conclusions qu'ils en veulent. De mon côté, je fais la conclusion suivante : M. Duceppe est pro-Kyoto, pro-retrait de l'Afghanistan, pro-justice sociale, etc. Tout comme Stéphane Dion. Mais le seul qui puisse remplacer Harper, ce n'est pas Duceppe, c'est Dion. Duceppe est à Ottawa - et pour y rester... TRÈS longtemps. Dion l'est aussi, mais ce sera pour prendre la place du Premier ministre le plus droitiste que nous aurons eu. Dion fait le pari du pouvoir. Duceppe savait que c'était trop difficile.
Je ne doute pas un instant que Dion a travaillé très fort pour y arriver. Loin de moi l'idée de mettre en doute son intelligence ou son ardeur au travail.
Ce que je pose comme question, c'est savoir si ce travail était dans le meilleur intérêt du parti. De l'extérieur du PLC, il est difficile de comprendre comment il pourrait faire mieux que celui qui était présenti comme chef lors du leadership.
Ceci dit, je te remercie de ta contribution. Il est beaucoup plus agréable de lire les contributions des rouges que celles des tit-comiques de l'ADQ ou des conservateurs! C'est fait avec respect et c'est apprécié!
Je ne sais pas si c'est dans le meilleur intérêt du Parti. Je laisse à l'histoire le soin de le dire. Ce que je sais, c'est que ce monsieur sait se démener et s'auto-douche-froidiser (j'aime les néologismes parizeauïstes).
Maintenant, pour Pauline Marois, je t'avouerais que j'ai été TRÈS tenté de voter pour elle, étant social-démocrate, mais fédéraliste convaincu. Sa position sur les frais de scolarités viennent de me refroidire... we shall see.
Je crois qu'il serait préférable pour lui de s'occuper des "Brutus" dans son parti qui n'attendent que la bonne occasion pour le "backstabber".
Petite prédiction : il reste plus de temps à Duceppe à la tête du BQ que Dion à la tête du PLC.
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